Workshop à Martil "cocotte minute"Khssara aâliha aâbarti aâliha"

WORKSHOP à Martil au Maroc avec l'artiste Saemus Farrel
« Khssara aâliha / aâbarti aâliha »

Depuis quelques années, une partie de mon travail questionne une facette de l’univers de la femme marocaine. Je me suis intéressée à sa manière de gérer l’espace de la maison ainsi que sa décoration intérieure. La femme décide tout. De la couleur du motif , des objets dite décoratifs ainsi que les objets utilitaires.
Dans « Champs du champs » installation réaliser en 2003, j’ai essayé de porter un regard critique envers une tradition au nord du maroc qui veut que la famille de la mariée, expose tous les habits et autres objets destinais à l’épouse. Le spectacle est merveilleux, les matières, les couleurs les motifs et la manière de l’accrochage .tous ces éléments donne une image féerique.
Etalage de la fortune, même pour les plus infortuné.
J’ai traduit cela avec des objets réaliser en papier, et j’ai mis du piment rouge au sol…

Dernièrement, j’ai entamé un travail en vidéo. Il consiste à filmer les gestes de mes mains en train de gratter –avec un grattoir- des objets de cuisine.
La cuisine, avec tout les objets et matières qui font du lieu ce qui l’est, s’est imposé à moi.

Juste après cette approche, j’étais invité en Jordanie pour un workshop qui s’est déroulé à Shatana.
Le thème était le village même de Shatana, village que la plupart des habitant à majorité chrétienne, on dû quitté…
Le lieu de l’exposition : une maison abandonnée mais qui a été retapée pour l’occasion.
En choisissant –par intuition ?- la cuisine comme espace pour présenter le travail, je me suis trouvé en train de continuer la réflexion autour de l’espace-maison, espace de femme.
« Oum Aissa » est le titre de la vidéo que j’ai réalisé pendant le workshop.
Le titre est aussi le nom de la dame que l’on voit dans le film, en train de parler de son plat jordanien préféré.

Une dizaine de jours après Shatana, et pour le workshop de Martil je me suis attaquée à la matière, à la forme à la mémoire d’un objet de cuisine universel : La cocotte minute.
(j’ai évité un objet tel que la théière afin de ne pas tomber dans le cliché / Identité)
Après la matière souple et fragile du papier, le côté éphémère du piment. Je suis attiré par une matière rigide mais dont l’éclat et le sens – utilitaire de l’objet, m’interpelle.
Cocotte minute
Temps
Pression.
Ces deux mots résument l’autre côté de la médaille. L’univers de la femme (pas que marocaine) est aussi le feu, la sueur, et les odeurs qui collent à la peau…
L’objet cocotte minute est devenue dans ce travail un support
Pour alléger la forme
Ne laisser que l’ossature
Les trous comme une dentelle
La forme de l’objet vacille mais toujours reconnaissable.
Ce qui a fait dire à une dame –beaucoup se sont arrêté devant la pièce lors du workshop-« Khssara aâliha / aâbarti aâliha »
Batoul

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